Arts

Joan Baez – Farewell Angelina

Les paroles de Adieu Angelina ont été écrites par Pierre Delanoë / Robert Dylan et la musique composée par Robert Dylan.
Le titre Adieu Angelina a été enregistré en 1967.

Adieu Angélina les cloches de la couronne
Ont été volées à l’aube je les entends qui sonnent
Et je me dépêche je dois les rattraper
Adieu Angélina le ciel est en feu
Et je m’en vais

Ce n’est pas la peine d’en faire une affaire
Ce n’est pas la peine d’ameuter toute la terre
C’est une table vide sur le bord de la mer
Adieu Angélina le ciel a tremblé
Je dois m’en aller

Les rois et les reines quittent la basse-cour
Deux cents bohémiennes sont entrées à la cour
Dans la salle du tout, va, rien ne va plus pour moi
Adieu Angélina le ciel s’écroule
Je te verrai plus tard

Regarde ces pirates dans la Voie Lactée
Qui tirent sur des boîtes avec un canon scié
Les voisins applaudissent poussent des cris de joie
Adieu Angélina le ciel se décolore
Je dois me sauver

King Kong et les elfes vont danser sur les toits
De longs tangos typiques tandis que de leurs doigts
Des maquilleurs s’escriment à fermer les yeux de la mort
Adieu Angélina le ciel est trop sombre
Je dois m’échapper

Les mitrailleuses crépitent, les poupées mobilisent
Des bombes au plastic éclatent dans les églises
Appelle-moi comme tu veux je ne discute pas
Mais adieu Angélina le ciel se déchaîne
​Je vais chercher la paix

Haut-bas fragile, La maison Tellier

Laissez-moi loin des causes perdues, des compteurs qui s’affolent
On apprend à écraser notre prochain dès l’école
On observe nos petits comme des bêtes en cage
Dans le doute on se méfie, ils ont peut-être la rage

Laissez-moi dans l’état où vous m’avez trouvé

Laissez-moi me vautrer dans la gadoue, laissez, laissez
Comme un porc dans sa bauge ignorant des couteaux
Laissez-moi quelques secondes savourer l’image de mes os
Bouillant dans une marmite pour un festin de choix
Ceux qui aimaient ma musique auraient enfin un bout de moi
Je n’entendrai plus dire qu’elle était sympa
Ne parlez-pas de ma maîtresse, elle mérite mieux que ça

Épargnez-moi vos quelques larmes sur les drames de la solitude
Pour savoir qu’on finit toujours seul, pas besoin d’étude
Laissez-moi jouer sur le piano de quelque vieille grand-mère
Pas sûr que ça lui tiendra chaud quand elle sera six pieds sous terre
Et gardez-moi vos enfants tristes, vos petits crève-la-faim
Qui n’en finissent pas de mourir depuis trente ans au moins
Je n’arrive plus à m’indigner le cul dans un fauteuil
À porter devant ma télé un brassard en signe de deuil

Laissez-moi dans l’état où vous m’avez trouvé
Que je ne sois ni repris, ni échangé

Laissez-moi dans l’état où vous m’avez trouvé

Merci à ceux qui savaient d’avoir voulu m’expliquer
Mais j’étais d’un autre temps, vous aviez d’autres mœurs
Moi ce que j’aime vraiment, c’est la musique des ascenseurs
Pour l’échafaud mais oui, celle qui donne envie de vous pendre
Laissez-moi vous serrer la corde, puis laissez-moi descendre

J’avais si peu à dire qu’il fallait que je le chante
J’ai connu mieux que de grandir dans les années nonantes
Moi j’ai poussé sans trop de casse en évitant les gouttes
Et depuis j’exhibe ma carcasse le long des routes
D’un pays pour lequel au mieux je ne ressens plus rien
Ils ont un avis sur tout, eux, ils n’auront pas le mien
Et bien que Dieu les ait mis là, j’y suis, j’y reste

Désormais nul ne me verra chevaucher toujours plus à l’ouest
Je voyage sur des mers d’absinthe, te souviens-tu ma sœur
Que demain était plus beau, il était bien plus beau qu’ailleurs
Et d’ailleurs demain rangez-moi dans un carton sur une pile
Inscrivez dessus haut et bas, et sur mes pieds d’argile
À l’encre bleu roi à la bombe j’aimerais que l’on ajoute
“Les colosses se brisent quand ils tombent, prière de prendre soin d’Helmut”

Comme ils n’auront jamais été que mort et combat
Angoisse et cruauté, ce que je n’explique pas
C’est la joie qui parfois surgit et qui toujours m’enivre
La joie du simple fait de vivre
La joie du simple fait de vivre
La joie du simple fait de vivre

La joie!

On rit encore – Lhasa et Arthur H

Bienvenue en mon cirque
Mon cabaret du ridicule
Ce soir, vous faites l’homme fort
Et moi, je joue les funambules

L’homme fort, sachez
Doit d’abord avoir l’air de faire
Un grand effort en silence
Il danse tout seul avec la mort

Nous sommes d’ici
Nous sommes gentils bien sur
Nous sommes plus forts plus forts que la nature nature
Nos avancions rayonnant
D’optimisme et d’amour

Qu’on a tout vu, tout vu
Et on rit encore encore

Et cependant je continue
Moi à risquer ce qui bouge dans mon ventre
Vous êtes si stoïque
Et moi si imprudente

C’est si burlesque
Si pittoresque
L’homme fort et la jeune funambule
Jouant à la cachette dans un hôtel qui brule

Nous sommes d’ici
Nous sommes gentils bien sur
Nous sommes plus forts plus forts que la nature nature
Nous avancions rayonnant

D’optimisme et d’amour
Qu’on a tout vu, tout vu
Et on rit encore encore

Séduction… par vos voisins. Méfiance !

Ramon Perez, les VRP

Ce soir
Tu t’es couché à neuf heures
Dans ton petit cœur c’est le bonheur
Les draps légers te caressent la raie des cheveux
L’immeuble avec toi s’est endormi
Seule au troisième une lueur luis
Pauvre Espagnol sans soleil
(Ramon Perez) n’a pas sommeil
Ra-mon Pe-rez

Ramon Perez, Ramon Perez, Ramon Perez ne peut pas dormir
Ramon Perez, Ramon Perez, Ramon Perez ne peut pas dormir

Tu es blonde, il est brun, ton corps est beau, il est vilain
Tu aimes les hommes à fric, il gagne sa vie à la fabrique
Quand tu rentres le soir, Ramon est là dans l’escalier
Il est là pour te voir mais tu ne veux pas le regarder

Ramon Perez, Ramon Perez, Ramon Perez ne peut pas dormir
Ramon Perez, Ramon Perez, Ramon Perez ne peut pas dormir

Un jour comme tous les jours, tu l’as croisé dans l’escalier
Le regard plein de braise, il t’as proposé une bonne bouffe
Chez lui les tentures rouges rivalisaient de saleté
Les madones dans ce bouge avaient des airs de prostitués

Ramon Perez, Ramon Perez, Ramon Perez ne peut pas dormir
Ramon Perez, Ramon Perez, Ramon Perez ne peut pas dormir

Il t’as mise à genoux, t’as demandé d’faire le taureau
Il avait l’air d’un fou quand il a mis son sombrero
À coup de banderilles, ton petit corps, il mutila
Que c’est triste pour une fille de finir dans la paëlla

Ramon Perez, Ramon Perez, Ramon Perez ne peut pas dormir
Ramon Perez, Ramon Perez, Ramon Perez ne peut pas dormir

Ramon Perez, Ramon Perez, Ramon Perez ne peut pas dormir
Ramon Perez, Ramon Perez, Ramon Perez a envie de dormir

Señor, Paris Combo

Un jour que j’étais dans mon antre
Où l’on entre sans frapper
Quelqu’un a pris l’escalier
Sur une petite idée de colimaçon
Il était maçon, il avait les mains tendres
Et de qu’elle façon, il m’a bien fait comprendre
Que de tout l’immeuble, j’étais
La voisine qu’il avait le plus envie d’aimer

Alors, j’ai dit: “Merci…
Merci beaucoup, mais voyez-vous
Je viens d’emménager dans cet appartement
Où je vie seule, tout simplement!”

{Refrain:}
Mais au même moment, j’ai pensé
J’ai pensé, j’ai pensé, j’ai pensé…
L’amour a frappé à ma porte
J’ai ouvert, que le diable m’emporte
Tout mon squelette est ravi
Et ça, je l’emporte au paradis…

Mais Senor, il faut que je m’agace
Pour l’heure, il faut que je ramasse
Tous mes sentiments égarés,
Mes pôles oubliés
Mon ressort abimé
Mais Senor, il faut que je m’agace
Pour l’heure, il faut que je ressasse
Tout mon squelette en entier
Mes plaies non suturées
En mon coeur isolé

Votre amour tombe à pic
Mais moi, je vais tomber de très haut
Si vous n’me laissez pas le temps tactique
De me remettre en selle au galop

{Refrain:}
Mais au même moment, j’ai pensé